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Logistique écologique

Une vision éco-responsable de la logistique est possible

Une vision éco-responsable de la logistique est possible

Si l’économie adopte de plus en plus un fonctionnement vertueux, avec des industriels qui produisent de manière plus propre, économe, en réponse à la demande de consommateurs qui cherchent à donner un sens à leurs achats, la logistique est souvent le maillon faible ou plutôt polluant de cet écosystème.

Une approche éco-responsable de la logistique est possible à condition qu’elle se développe autour de 3 axes

Repenser son schéma logistique avec une approche frugale

Toute la Supply Chain doit être auscultée à l’aulne de la dépense énergétique. A ce titre, l’élément le plus important est de recourir à l’artificialisation des terres agricoles en dernier recours. Il convient d’envisager avant tout la réindustrialisation ou la modernisation de sites existants. Or à ce jour, le premier réflexe des logisticiens est de construire ! 

En exemple, nous pouvons citer le groupe Carrefour qui ouvre un nouvel entrepôt de 100 000m2 au cœur de la Beauce pour distribuer plus de produits bio et éco-responsables. Quel intérêt de proposer des tomates Bio loin des serres industrielles, si ces dernières doivent transiter par un bâtiment qui a massacré des dizaines de terres agricoles, avec un bilan carbone dramatique ? Ah si, dire que l’on va mettre des ruches sur le toit de ce monstre énergivore.

Réduire l’impact environnemental de la production

Une fois, le sujet du bâtiment évacué vient celui de la production. A nouveau, tous les process doivent être pensés selon une approche éco-responsable.

La tendance actuelle est de démultiplier l’usage des robots. Cela est regrettable car la logistique est un outil merveilleux d’inclusion, et de réinsertion. Effectivement, notre métier permet d’intégrer des profils peu qualifiés, et de pouvoir les faire évoluer assez rapidement au travers de parcours qualifiants.

Le recours aux robots est néfaste en termes d’éco-responsabilité. D’une part ces machines sont énergivores, et d’autre part cette automatisation entraine une sollicitation importante de tous types de serveurs qui à leur tour génèrent du carbone de manière très conséquente.

Enfin dans la production, certains critères sont importants. De notre côté, tous les colis dédiés au e-commerce sont Plastic Free. Nous avons abandonné les scotch, rubans adhésifs au profit d’une solution de bandes Kraft thermo-chauffées conçues par la société Raja. Idem pour les enveloppes à bulles qui sont remplacées par des enveloppes en kraft matelassées.

Le fait d’avoir principalement recours à l’humain nous permet d’avoir toujours des colis ajustés à la taille des articles, et d’éviter de faire voyager du vide, qui reste une grande spécialité de la robotique, mais aussi de pouvoir utiliser des cartons non seulement recyclés mais déjà usagés.

Adopter un transport plus vert

Dernier point, mais primordial dans la logistique : le transport. Aujourd’hui les grands transporteurs font des efforts gigantesques pour mettre en place des outils de calcul d’émission de CO2, et dans le même temps recherchent, et investissent dans des moyens de transport plus propres. De notre côté, nous avons sélectionné des prestataires transports avec une réelle volonté de faire bouger les lignes en sachant qu’il s’agit d’un travail de longue haleine.

Une approche éco-responsable est non seulement possible mais au même titre qu’elle s’est imposée dans d’autres secteurs, va devenir incontournable dans les prochaines années.

Quatre critères doivent s’imposer à tous les logisticiens :

  1. N’artificialiser les sols qu’en ultime recours ; tout programme de nouveaux entrepôts devrait être lié à un programme de rénovation ou de compensation.
  2. Être vigilant sur les matériaux utilisés pour constituer les colis, ou les palettes.
  3. Faire preuve de la plus grande frugalité dans l’emploi de toutes les ressources énergétiques, électricité, combustibles, serveurs, terres rares….
  4. Le recours aux robots est incontournable mais peut être rationnalisé pour laisser une place majeure à l’humain

En conclusion, l’étape la plus importante est la prise de conscience :

  • Que la logistique éco-responsable est un passage inéluctable dans le futur
  • Qu’il ne s’agit pas de refuser le progrès, mais de s’adapter à de nouveaux modes de consommation.
  • Que cette transition est un processus lent, qui ne peut s’opérer qu’en respectant les équilibres économiques de notre profession
  • Que cela doit se faire principalement par l’adhésion, et le volontariat

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